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DESTINATION CENTRE LITTORAL

Escale des Routes Bleues Mythiques de Guyane-Amazonie

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DESTINATION CENTRE LITTORAL

Un cocktail savoureux d’Amazonie et de Caraïbe

Depuis l’embouchure de l’Amazone et jusqu’à l’Orénoque la côte se déroule tel un vaste cordon sableux envahi par la mangrove. Les seuls reliefs sont en Guyane, notamment autour Cayenne. Cette particularité géologique unique a fait du site de l’île de Cayenne et de ses environs un lieu particulièrement convoité par les colons européens. Entre les longues plages de Montjoly et ses tortues marines, les collines boisées à la si riche biodiversité, les vestiges précolombiens et de l’époque coloniale, les belles maisons créoles de Cayenne, l’offre écotouristique proposée par Roura, la quiétude de Montsinéry et de Tonnegrande… Le voyage entre hier et aujourd’hui se fait sur l’eau, tout autour de l’île de Cayenne, le long du rivage océanique jusqu’aux Îles du Salut, sur les fleuves majestueux du territoire.

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Les récits de la mer

Et si l’histoire du Centre Littoral vue de la mer et des fleuves m’était contée

Terre d’Accueil

Des premiers Amérindiens qui ont peuplé le territoire depuis 30 000 ans, jusqu’à l’arrivée des réfugiés Hmongs à la fin des années 1970, la Guyane est une terre d’accueil des populations venues du monde entier. De la lointaine Asie à la proche Caraïbe, se racontent ici des histoires de rencontres, certaines difficiles et douloureuses, d’autres riches en échange et en partage.

La toute fin du XVIe siècle marque les premiers contacts entre les populations autochtones et les explorateurs européens. La traversée du vaste océan Atlantique leur avait fait croire à un débarquement aux Indes. Quant aux Amérindiens, qu’ont-ils pensé à la vue des ces étranges navigateurs, sur leurs caravelles poussées par les Alizés ? Crainte et curiosité tout à la fois. Colère sans doute de voir qu’on les chassait de leurs terres ancestrales.
Les découvertes archéologiques menées sur le territoire du Centre Littoral ont mis au jour des centaines de sites attestant une forte présence amérindienne : polissoirs par dizaines sur les rochers des plages de Rémire-Montjoly, roches gravées sur plusieurs sites de la colline du Mahury, champs surélevés dans le quartier de Macouria…

Si les Amérindiens ont tenté de défendre chèrement leur territoire et ont pu repousser certaines tentatives d’installation, ce sont les Européens qui ont gagné et Français, Hollandais, Anglais et Portugais se sont succédés ici. Seules toutes petites concessions, les toponymes d’origine amérindienne que les colons ont conservés : Cayenne, Armire, devenu Rémire, Roura, Matoury ou encore Cépérou… Les Amérindiens ont quant à eux été repoussés vers les territoires plus hostiles de l’intérieur et vers l’ouest alors que les colons ont choisi les bords de mer, les fleuves et les rivières pour installer leurs quartiers.

La France équinoxiale est née en 1604, avec l’expédition menée par le sieur de la Ravardière. Henri IV fait siennes ces terres qui seront source de conflit et de convoitise. Venus d’Europe après des escales dans la Caraïbe ou après une traversée directe, les navigateurs accostaient en Guyane, seule terre présentant des reliefs entre l’Amazone et l’Orénoque. L’île du Grand Connetable constituait d’ailleurs le premier amer annonçant l’arrivée car ce gros rocher en pain de sucre était repérable de loin grâce à la couleur blanche donnée par les déjections des oiseaux.

Terre de migration

La conquête du territoire avec l’implantation des colons débuta véritablement au milieu du XVIIe. Changeant de drapeau au gré des batailles, la Guyane nourrit de nombreuses ambitions et pour mener à bien les espoirs de conquête, la France confie à des compagnies privées le soin de mettre en place le peuplement de la Guyane. Les compagnies normandes se succèdent mais leurs tentatives de colonisation échouent. Elles seront suivies, en 1651, par la Compagnie de Paris dont les statuts précisaient notamment d’envoyer des religieux avec un objectif d’évangélisation des indigènes. L’arrivée des Jésuites marquera un tournant pour la Guyane puisqu’ils développeront des systèmes d’habitation avec l’exploitation de la canne à sucre notamment. Ils sont à l’origine de l’habitation Loyola sur les pentes de la colline du Mahury à Rémire, plus grand domaine agricole de la colonie avec 1000 hectares mis en valeur. Les Jésuites seront chassés et interdits de Guyane en 1768.

L’occupation hollandaise, avec l’arrivée de nombreux juifs et protestants fuyant le Brésil, permettra l’essor de la culture de la canne avec la mise en place de techniques à l’époque révolutionnaires dans les quartiers de l’Île de Cayenne, notamment Rémire et Matoury. Chassés par les Français qui reprennent la Guyane en 1664, ils émigrent vers le Suriname voisin.

En 1680, le premier navire négrier arrive au port de Cayenne. Cinq ans plus tard, le code noir régit et réglemente l’esclavage. Il s’agit pour les propriétaires de permettre à la France un enrichissement conséquent grâce, en premier lieu, à la culture de la canne à sucre. Les règles édictées dans ce texte fondateur du système esclavagiste français ne seront respectées qu’a minima.

Au début du XVIIIe siècle, des groupes d’esclaves se révoltent partout sur le territoire de la Guyane et notamment à Roura sous l’impulsion d’un noir marron du nom de Gabriel. Son importance fut telle que son nom a été donné au petit cours d’eau qui se jette dans le Mahury.

Au milieu du XVIIIe siècle, Cayenne compte environ 2200 colons blancs, 5000 esclaves noirs et 2000 mulâtres. Le quartier de Macouria est l’un des plus riches de la colonie, Matoury poursuit son expansion grâce notamment au creusement du canal de la crique Fouillée qui facilite le transport des marchandises vers Cayenne. Le décret du 16 pluviôse an VI, 14 juin 1794, de la Convention nationale abolit l’esclavage. Pour un temps seulement puisque Napoléon le rétablit en 1802. Il faudra attendre 1848 pour une abolition définitive, une date qui marquera le déclin des grandes habitations et l’émergence d’une culture sur abattis. Certains quartiers se vident, comme Macouria, d’autres se développent grâce à l’industrie sucrière, comme Matoury ou Rémire.

Devenue colonie pénitentiaire sur décision de Napoléon III, la Guyane voit, sur tout son territoire, des établissements sortir de terre : sur l’îlet la Mère, sur les îles du Salut, petit paradis caribéen qui deviendra en quelques décennies, terre de souffrance, à Tonnegrande où est construit en 1933 un bagne pour accueillir des opposants annamites.

Terre de migration forcée, mais aussi terre d’asile, la Guyane accueillera d’autres réfugiés : des Martiniquais, en 1902, après l’éruption catastrophique de la montagne Pelée qui a détruit la ville de Saint-Pierre. Ils s’installeront dans le quartier de Montjoly, à Rémire. Quartier qui deviendra un deuxième bourg. Des Hmongs, à la fin des années soixante-dix, seront accueillis à Cacao qu’ils développeront et, grâce à leur travail acharné, ils seront en mesure d’alimenter les marchés de l’île de Cayenne, de produits maraîchers.

La création de grosses infrastructures, comme l’aéroport, durant la Seconde Guerre Mondiale, le port de pêche à Matoury, le port de commerce à Rémire-Montjoly, le pont du Larivot, en 1974, l’implantation de zones industrielles et commerciales, ont fait du Centre Littoral la principale zone économique de la Guyane et ont exercé une attractivité certaine. La pression démographique a vu l’accroissement des communes comme Matoury ou Rémire-Montjoly et la création de nouveaux quartiers à Macouria entre la rivière de Cayenne et la RN1. Les six communes qui composent le Centre Littoral, totalisent environ 50 % de la population alors que le territoire représente 6 % de la Guyane.

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Cayenne

La ville capitale au bord de l’eau

Au sommet du Fort Cépérou où tout commença, Cayenne se dévoile : son emblématique place des Palmistes, ses maisons créoles réhabilitées voilà quelques années, son marché aux mille saveurs et senteurs, sa longue digue du port où le soir se retrouvent les pêcheurs à la ligne, sa plage de Montabo et ses tortues marines, ses musées… Cayenne, connue du monde entier grâce au piment qui porte son nom, est relevée comme on aime, juste comme il faut. Des premiers habitants qui vivaient ici jusqu’aux populations cosmopolites qui la composent aujourd’hui, offrez-vous un voyage où se mêlent histoire, culture et patrimoine…

Rémire-Montjoly

Biodiversité, vestiges et détente au bord de la mer

La proximité de la mer, avec au large, posés sur l’horizon les îles de Rémire, les longues plages de sable blond où viennent par centaines pondre les tortues marines, dont la luth plus grand spécimen au monde, son espace protégé de la colline du Mahury et son sentier du Rorota, ses vestiges du temps passés, polissoirs, roches gravées, Fort Diamant, ruines des habitations Mondélice à Vidal et Loyola font de Rémire-Montjoly une commune de tout premier ordre. Sur son blason, elle porte, entre autres, la tortue luth, symbole de biodiversité, et la canne sucre, comme un rappel à son passé sucrier. A Rémire-Montjoly, on s’y détend, on y dort, on y mange. On pourrait rajouter on y danse ! Tout est là pour combler les attentes des visiteurs…

Matoury

La porte d’entrée de la Guyane

Matoury n’en finit pas de croître. En 1952 le tout petit bourg comptait 250 âmes et le dernier recensement de 2018 fait état de près de 33.000 habitants. On dit d’elle qu’elle est une île dans une île. Séparée de Cayenne et de Rémire-Montjoly par la crique Fouillée, elle est effectivement entourée d’eau : le fleuve Mahury au sud, la rivière de Cayenne au nord et la rivière du Tour de l’île à l’ouest. Et, dominant l’ensemble du territoire, le Mont Grand Matoury, vaste zone protégée à la biodiversité remarquable, culmine à 234 mètres.

Roura

Terre d’accueil en Amazonie

A une vingtaine de kilomètres de Cayenne, la petite commune des bords de l’Oyack offre une histoire riche en événements et un patrimoine naturel qui fait la joie des touristes. Au fil de l’eau, laissez-vous entraîner sur la crique Gabriel, rafraîchissez-vous sous les cascades de Fourgassier, farnientez en hamac au bord de la Comté, dépaysez-vous à Cacao… Entre fleuves et montagnes, vous êtes à Roura aux multiples facettes…

Montsinéry-Tonnegrande

Douveur de vivre, entre terre et eau

Montsinéry-Tonnegrande où la quiétude au bord de l’eau ! Les amoureux de tranquillité trouveront ici de nombreux sites où la douceur de vivre prend tout son sens : Crique Patate, Jardin Botanique Bois de Rose de Madame Louison, Rivière des Cascades, immense plan d’eau à Montsinéry… autant de lieux que la proximité du chef-lieu, Cayenne, rend accessibles, par la route bien sûr, mais également par la rivière. On y vient pour la journée, mais on peut aussi profiter des hébergements sur place pour y passer un week-end, déguster des spécialités créoles. En hamac, bercé par le clapotis de l’eau ! Détente garantie.

Macouria

Trait d’union entre la mer et les savanes herbeuses

La commune débute après le pont du Larivot qui enjambe la rivière de Cayenne. La longue côte, soumise à la dynamique côtière, est recouverte de mangrove, mais il arrive que le phénomène d’envasement et de désenvasement permettent à des plages de sable de se dévoiler. Macouria marque le début des Savanes qui s’étendent jusqu’à Iracoubo. Passage obligé lorsqu’on quitte l’île de Cayenne pour rejoindre Kourou, Macouria mérite une petite halte, voire une longue pause. Contrairement à beaucoup de communes de Guyane, elle n’est pas au bord de l’eau mais n’en est pas très éloignée. Les villages amérindiens de la commune, Kamuyeneh ou Norino où les Palikurs proposent un marché artisanal, la balade en kayak sur la crique Macouria, le zoo et le jardin botanique constituent des points d’attractivité de la commune. Macouria ce sont aussi des étapes-saveurs avec le miel, la vanille ou encore le marché nocturne des producteurs…

Sur la Route Bleue Mythique de la Caraïbe destination Guyane-Amazonie

LES PARCOURS DE ROUTES BLEUES VUES DE LA MER ET DU FLEUVE

Vous avez envie d’en savoir plus ? D’autres témoignages presque invisibles vous invitent à la découverte. En vous baladant sur les sentiers, au fil de l’eau, au cœur de sublimes paysages, au détour des chemins, nous vous révélons quelques traces de ce passé souvent enfoui et nous vous invitons à une découverte de cette biodiversité exceptionnelle, de ces écosystèmes uniques. C’est parfois la petite histoire dans la grande et surtout une très belle immersion en Amazonie.  Alors, laissez aller votre imagination, partez à l’aventure. On vous emmène en voyage sur huit parcours des Roubles Bleues d’Odyssea…

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