Sur la Route Bleue Mythique de la Caraïbe By Odyssea
LA COMMUNE DE ROURA
Escale Patrimoine Phare de la Caraïbe – Destination Guyane – Amazonie
Roura
Une histoire entre agriculture et tourisme au bord de l’eau
Aux portes de l’Île de Cayenne, la plus grande commune du Centre Littoral et son village des bords de l’Oyack sont un lieu privilégié, prisé des Guyanais et des visiteurs. La découverte se fait par l’eau. Avec son vaste réseau fluvial et ses grandes zones protégées, elle est la destination idéale pour ceux qui souhaitent s’immerger en Amazonie. Criques et rivières, et plus au sud, le vaste marais de Kaw et ses caïmans noirs, permettent une observation de la flore, de la faune et de l’avifaune exceptionnelles. Au fil de l’eau, laissez-vous entraîner sur la crique Gabriel, rafraîchissez-vous sous les cascades de Fourgassier, farnientez en hamac au bord de la Comté, dépaysez-vous à Cacao… Entre fleuve, rivières et montagne, vous êtes à Roura aux multiples facettes…
Sur la Route Bleue Mythique de la Caraïbe destination Guyane-Amazonie
ET SI L’HISTOIRE DE ROURA VUE DE LA MER ET DU FLEUVE M’ÉTAIT CONTÉE
Selon certains historiens, l’étymologie de Roura viendrait du nom d’une tribu d’Amérindiens, les Arouas, qui vivaient dans la région. L’histoire de cette petite commune est intimement liée à l’histoire des Jésuites en Guyane. Ce sont eux qui, en 1675, fondent le village, y construisent une église et y développent, grâce aux esclaves, la culture de la canne à sucre, du manioc et du coton. Une vingtaine d’années plus tard, une concession est attribuée au Sieur de Gennes qui, séduit par l’endroit, décide de s’y installer. Devenue Comté de Gennes en 1698, la concession donnera d’ailleurs le nom de Comté à la rivière qui rejoint l’Oyack, ce cours d’eau aux trois noms. D’abord Orapu, il devient Oyack pour prendre l’appellation de Mahury, en amont du pont construit en 1991. Le blason de Roura est d’ailleurs traversé par une large bande bleue qui symbolise les voies fluviales, richesse incontestable de son territoire.
Au début du XVIIIe siècle, les révoltes d’esclaves et le marronnage se succèdent. Sous l’impulsion d’un noir marron du nom de Gabriel, un important groupe d’esclaves s’enfuit et s’installe dans la forêt. L’implication de ce chef marron dans la rébellion des esclaves fut si importante que son nom a été attribué à la zone qui abrita son camp de rebelles : la montagne Gabriel et la crique Gabriel. Dénoncé a priori par un esclave, Gabriel fut capturé et condamné à mort.
Plus tard, aux alentours de 1786, une concession proche de la crique Gabriel fut vendue au Marquis de la Fayette. Militant pour l’émancipation progressive des esclaves, il laissa à sa femme et à deux administrateurs le soin de gérer ces terres. Confronté à des problèmes de cadastre et à l’opposition des autres colons quant au sort des esclaves, sa tentative de libération échoua et ses terres retournèrent à l’État.
En 1848, année de la deuxième abolition de l’esclavage, le secteur de la Gabriel dont on disait à l’époque qu’il était le « plus riche atelier de la colonie » est alors abandonné par les esclaves émancipés qui choisissent de s’installer à Cayenne ou de cultiver leurs propres abattis. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l’installation d’une colonie pénitentiaire en Guyane toucha également Roura. Des bagnes de Saint-Augustin à Cacao, de Sainte-Marie ou encore de Saint-Philippe sur la Comté, il ne reste plus rien hormis quelques fondations, masquées par la végétation.
Roura au XXe siècle
De l’histoire récente de cette commune atypique, on retiendra bien sûr l’arrivée des Hmongs en 1977 et leur installation à Cacao. Située à une soixantaine de kilomètres de bourg de Roura, cette ancienne plantation va devenir au fil des années le premier fournisseur de Guyane en produits maraîchers. A force d’opiniâtreté, les Hmongs ont fait de Roura la première commune agricole de Guyane mais aussi… une des premières destinations touristiques. Tous les dimanches, le marché couvert accueille en effet touristes et Guyanais qui, le temps d’une soupe et de quelques nems, quittent l’Amérique du Sud pour rejoindre l’Asie du Sud-Est.
Commune d’origine de Félix Eboué, Roura a longtemps connu un certain isolement. Les nostalgiques du bac la Gabrielle se souviennent encore des attentes sur les berges du fleuve, de l’embarquement des voitures, de l’heure du dernier bac à ne pas manquer… Un pont, construit dans les années 90 sur le fleuve Mahury, en autorise aujourd’hui l’accès et ouvre la porte à de nombreuses excursions.
Amérindiens
Canne, sucre et rhum patrimoine
Saveurs et senteurs
Biodiversité
Amérindiens
Arouas, Nouragues et Palikurs
L’arrivée des premiers hommes sur le plateau des Guyanes daterait de 6000 ans avant J.-C. Les traces de présences précolombiennes en Guyane sont visibles sur tout le territoire, notamment à Roura où plusieurs sites ont été recensés, sur la montagne de Kaw, le long du Mahury et de la Comté notamment et jusqu’à la forêt des Nouragues. Selon l’ingénieur-géographe Jean Hurault, certaines tribus amérindiennes, Maraone, Aroua et Tikouyou, fuyant l’oppression portugaise au Brésil auraient rejoint la Guyane, au XVIIe siècle, pour s’installer au bord des fleuves Oyapock, Approuague et Mahury. Roura devrait d’ailleurs son nom (déformé) à la tribu des Arouas.
En 1705, écrit Hurault, le gouverneur de Férolles qui cherchait par tous les moyens à développer la colonie, fit attaquer et réduire en esclavage un groupe d’Amérindiens Araous. Une décision qui ne lui porta pas chance car elle suscita une vague d’émotion et conduisit à sa révocation. Son remplaçant, Monsieur d’Olliviers, reçut du roi Louis XIV l’ordre de protéger les Indiens et de les considérer comme libres.
A cette date, les Jésuites ont déjà investi le territoire. Aidés des esclaves noirs et des Amérindiens vivant ici, ils édifient une chapelle, à flanc de colline, pour finir par créer la paroisse de Roura en 1725.
Plus loin, à l’intérieur, des ethnies amérindiennes vivaient dans la forêt. Les dernières tribus étaient, semble-t-il, des indiens Nouragues (Norak). Leur nom a été donné à la réserve et à la station de recherche du CNRS. Vivant sur le bassin de l’Approuague à partir du XVIe siècle, les Nouragues, appartenant à la famille Tupi-Guarani, venaient du fleuve Oyapock, au bord duquel ils vivaient, à proximité des grands sauts. Très proches des tribus Maouriou, Akokwa, Piriou et Win, ils habitent du saut Tourépé à la crique Sapokaye et vivent aussi sur l’Arataye, la haute Comté et l’Orapu. Au cours du XVIIIe siècle, ils semblent avoir travaillé pour les exploitants de cacao sauvage, leur fournissant la matière première qu’ils allaient cueillir en forêt. La fin du XVIIIe siècle, si elle ne voit pas leur extinction, voit leur population fortement décroître. Les derniers Nouragues ont fini par rejoindre l’Oyapock où ils ont fusionné avec les Wayãpis.
Aujourd’hui, les Amérindiens sont toujours présents sur le territoire de Roura. Au village Palikur de Favard, toute la population a adhéré au projet d’éco-tourisme porté par l’association Walyku, (tortue d’eau en palikur). Le village, situé à vingt minutes de pirogue en amont de Roura au bord de l’Oyack, propose différentes formules autour de la forêt et du fleuve, mais aussi, une découverte de la culture Palikur par des apprentissages divers : travail des perles, tir à l’arc et des découvertes culinaires : chocolat ou encore jus de wassaï, fruit du palmier pinot.
Canne, sucre et rhum patrimoine
D’ambitieux projets aujourd’hui oubliés
Comme partout en Guyane, la colonisation aura été le point de départ à l’exploitation des terres. Outre les produits endémiques, comme le cacao, le roucou et quelques épices, de nombreuses espèces de plantes ont été importées ici. En tout premier lieu la canne à sucre qui par les revenus qu’elle engendrait en faisait une production particulièrement prisée.
Roura, comme de très nombreuses communes de Guyane, n’échappa pas à la règle. Le village, créé par quelques Jésuites, aura donc vu sortir de terre quelques habitations. La plus réputée de la commune est sans doute l’habitation Saint-Régis, également dénommée habitation des Deux-Caps, située sur la rive gauche de la Comté. Une concession foncière acquise par les Jésuites en 1688 a permis la construction d’une habitation sucrière qui fonctionnait grâce à un moulin à eau. Partie intégrante d’un vaste système d’exploitation qui reliait plusieurs habitations, Saint-Régis était la deuxième plus grande exploitation agricole de la colonie, après Loyola, à Rémire-Montjoly. Elle comptait, avant l’exclusion des Jésuites de Guyane en 1764, plus de 300 esclaves. Rachetée en 1794 par le marquis de Lafayette qui avait, bien avant la première abolition, l’idée d’émanciper les esclaves, elle fonctionna quelques années avant d’être définitivement abandonnée. Il n’en reste rien, que quelques rares vestiges.
Autre habitation dont l’activité était principalement sucrière, l’habitation le Quartier Général a été fondée par le gouverneur de Guyane, Victor Hugues, en 1804, dans le quartier de Torcy et à partir duquel un projet de canal reliant le Mahury et l’Approuague avait été envisagé. Ce quartier situé en face de Dégrad-des-Cannes, sur la rive droite du Mahury a permis le développement de plusieurs habitations, de quelques maisons d’habitation et même d’une église. À l’époque quatorze concessions avaient été attribuées. Le projet de creusement du canal a été abandonné au moment de la Révolution française et de la première abolition de l’esclavage. Toutes les habitations produisaient de la canne à sucre et le Quartier Général a été l’une des deux premières habitations de Guyane à faire l’acquisition d’une machine à vapeur. En 1848, date de l’abolition définitive, quatre des principales plantations consacraient 310 hectares à la canne. Cinq années plus tard, seulement 100 hectares étaient voués à cette culture.
Sur cette zone aujourd’hui très difficilement accessible, il reste quelques vestiges : la cheminée en briques de l’habitation le Quartier Général, la machine à vapeur de l’Habitation Marie, la maison de Victor Hugues et quelques murs ici et là qui rappellent le passé sucrier de la Guyane et surtout, les grandes ambitions que nourrissaient les autorités quant au développement de la Guyane, autour de l’activité sucrière principalement.
Saveurs et senteurs
Roura, une généreuse nature
Commune bénéficiant du plus grand nombre d’espaces protégés de Guyane, Roura est un véritable jardin à ciel ouvert. Sa forêt primaire, ses zones humides, ses bords de cours d’eau sont autant de biotopes exceptionnels. Exceptionnels car la richesse floristique de ces zones ont permis aux communautés de puiser de quoi remplir leurs assiettes. Tous ces fruits se cueillent sur les arbres et arbustes, sont consommés crus ou cuisinés, transformés en jus, glaces, confitures… Certains ne restent connus que des Amérindiens ou des Bushinengues, d’autres sont rentrés dans l’alimentation de tous les Guyanais. Le parépou, par exemple, fruit d’un palmier que l’on récolte en avril est sorti de la forêt pour être planté, aujourd’hui, dans les abattis. Le mombin, petit fruit jaune-oranger d’un grand arbre d’Amazonie à la senteur si prégnante, se repère lors d’une marche le long des layons et se ramasse pour être transformé en jus, sorbet ou liqueur. L’awara, bien sûr, entre dans la composition du fameux bouillon d’awara consommé traditionnellement à Pâques.
Autre trésor gustatif de Guyane : le wassaï, nommé acaï au Brésil, fruit du palmier pinot, espèce qui se délecte des zones marécageuses et humides. Les petites baies sont d’une couleur violet très foncé qui rappelle par l’aspect la myrtille. Elles se récoltent dès le mois d’août et jusqu’en décembre. Consommé par les Amérindiens depuis des millénaires, le wassaï est transformé en une pâte très épaisse qui peut accompagner une assiette de poisson ou de viande, agrémentée de couac, ou en jus ou en sorbet. Outre ses baies, le palmier pinot fournit également de délicieux coeurs de palmier.
La généreuse Amazonie fournit également des richesses qui sont arrivées dans nos placards et nos assiettes dès le début de la colonisation. Le cacao, notamment, a fait l’objet de plantations et a constitué l’un des produits prisés des colons venus exploiter la terre. Le cupuaçu, fruit proche du cacao, est ici transformé en jus. Autre fruit endémique de la grande Amazonie : l’acérola, bien connue pour ses vertus et sa teneur en vitamines C, pousse naturellement ici. Il n’est pas rare aujourd’hui de la trouver dans les jardins et les abattis, car prisée pour son goût légèrement acidulé et rafraîchissant.
Aux côtés de tous ces fruits offerts par la nature, de nombreux autres ont été introduits dès les débuts de la colonisation, bananier, caféier, ananas (même s’il existe quelques espèces de broméliacés endémiques), fruit à pain, agrumes, noix de coco, d’origine indo-pacifique et que l’on a malgré tout trouvées sur les côtes ouest du Panama jusqu’à l’Équateur, sans doute transportées par l’océan.
Beaucoup sont cultivés dans les abattis et se retrouvent sur les marchés locaux car l’agriculture joue un rôle important à Roura. C’est en effet la première commune agricole de Guyane, grâce notamment à la communauté Hmong qui, depuis 1977, valorise la terre pour nourrir les marchés locaux. Grâce à leur persévérance et leur travail, ils sont parvenus à valoriser les produits locaux et à introduire de nouveaux fruits et légumes originaires d’Asie. Ramboutans, pitayas (fruits du dragon), herbes aromatiques, variétés de choux… Cette liste s’allonge tous les ans en fonction des expérimentations agricoles menées sur les collines de Cacao.
Roura, jardin et grenier tout à la fois, s’offre ainsi dans toute sa générosité et sa variété.
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Biodiversité Mer & Terre
Roura la verte
Plus grande commune de la CACL, Roura est aussi la plus protégée avec une zone rattachée au Parc Naturel Régional de Guyane et trois Réserves naturelles régionales : la Réserve des Nouragues, la Réserve de Kaw-Roura et la Réserve Trésor.
Créé en 2001, le Parc naturel régional de la Guyane regroupe six communes de la bande littorale pour une surface terrestre de 6271 km2, Roura représentant la plus vaste étendue. Cette zone jouxte le territoire de la Réserve naturelle de Kaw-Roura et ses 94 700 km2 de périmètre protégé. Il s’agit de la troisième plus grande réserve de France et de la plus grande zone humide de France. Les marais, la plaine et la forêt humide de Kaw sont reconnus zone humide d’importance internationale (convention RAMSAR).
La Réserve naturelle abrite des espèces rares, en voie d’extinction et dont la répartition géographique est très limitée comme le caïman noir ou l’ibis rouge et des espèces remarquables et insolites comme l’hoazin huppé (oiseau primitif) ou l’atipa (poisson). Deux écosystèmes distincts composent cette remarquable réserve : la montagne de Kaw recouverte d’une forêt dense, riche et variée et la plaine de Kaw, milieu unique en Guyane.
Son intérêt faunistique est indéniable et scientifiquement reconnu. Outre une multitude d’amphibiens comme la centrolène de Kaw, petite rainette à la peau translucide, elle accueille 535 espèces soit 74 % de l’avifaune de Guyane. On peut citer le héron cocoï et le héron agami, la grande aigrette, la harpie féroce, la harpie huppée. Elle est surtout le territoire endémique de l’emblématique coq de roche. Parmi les 98 espèces de mammifères présentes dans la région de Kaw, 38 espèces sont remarquables. 54% des espèces protégées de Guyane sont présentes dans la réserve naturelle dont le caïman noir, le lamantin, la loutre géante et la loutre de Guyane, le jaguar, l’atèle ou encore la tortue matamata.
Pour découvrir le marais de Kaw, la voie des eaux est la seule possible. Le canoë-kayak est l’embarcation idéale pour s’immerger dans ce milieu unique. Dans le silence à peine troublé par le bruit des pagaies, on glisse sur l’eau et çà et là s’envole un oiseau. Les jumelles sont indispensables.
Depuis plusieurs décennies, Jean-Louis Antoine, opérateur touristique de Guyane, propose une immersion à bord de ses carbets flottants. Le soir venu, à bord d’une petite embarcation, l’observation des caïmans noirs est une récompense unique et inoubliable. Et la nuit, dans le confort de votre hamac, vous serez bercé par le chant des batraciens.
La réserve naturelle des Nouragues, à cheval sur la commune de Roura et celle de Régina, n’est accessible que par l’eau ou la voie des airs. Surplombant la zone de la réserve, l’inselberg, dont le sol granitique est lessivé, offre une vue imprenable sur la canopée. Gérée par l’ONF et le GEPOG, la réserve abrite depuis 30 ans une station de recherche du CNRS. 9500 hectares sont ainsi consacrés à la recherche scientifique. Des chercheurs, étudiants et doctorants viennent y étudier le fonctionnement des forêts tropicales et de leur biodiversité, tant floristique que faunistique. Son accès, de ce fait, est réglementé et soumis à autorisation.
La Réserve naturelle régionale Trésor, gérée par le Conservatoire du Littoral, est située sur la montagne de Kaw à une vingtaine de kilomètres de Roura. Avec ses 2464 hectares, le site protège une mosaïque de milieux allant de la forêt de montagne ou de pente à la forêt de plaine, marécageuse et à des ensembles de savanes humides. La Réserve naturelle Trésor fait partie d’une des trois zones en Guyane dont la biodiversité est très élevée. Plus de 1100 espèces végétales ont été répertoriées par les botanistes. Des suivis et des observations de la faune ont permis de reconnaître 312 espèces d’oiseaux, 101 espèces de mammifères, 70 espèces de reptiles, 47 espèces d’amphibiens et 109 espèces de fourmis. Chaque année, de nouvelles espèces sont ajoutées à ces listes. Un sentier, long de 1,7 km (sentier carbone) ou 1,4 km (sentier botanique) en fonction de l’option choisie, traverse la forêt primaire bien conservée malgré la proximité de la route. Un panneau d’information décrit succinctement les caractéristiques du milieu.
Hors des zones protégées, Roura offre aussi, par son fleuve, ses rivières et ses criques, de belles découvertes de ce milieu amazonien. Une remontée de la crique Gabriel en kayak jusqu’au marais est à la portée de tous. On peut y aller en autonomie ou avec un des opérateurs touristiques de la place. Les cascades de Fourgassier accessibles en remontant l’Oyack ou par la route, sont également un site privilégié. Un sentier y a été aménagé pour une petite balade d’un kilomètre.
Pour les plus courageux, le sentier Molokoï, au départ de Cacao, ouvre aux randonneurs les portes de l’aventure. Il faut prévoir deux jours, dont une nuit en carbet pour parcourir les 18 km, à raison de 5 heures de marche par jour. L’arrivée se fait à Régina, au bord de l’Approuague. C’est le sentier balisé le plus difficile de Guyane, avec des dénivelés assez importants, mais il permet une véritable découverte de l’Amazonie, de ses arbres majestueux, de ses criques rafraîchissantes propices à la baignade, de cette faune exceptionnelle.
Roura la verte, Roura la préservée, Roura aux mille richesses vous attend… Émotions garanties.