Les récits de la mer

Martinique, Capitale mondiale du Rhum

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Les récits de la mer by Odyssea

Laissez-vous porter par « Les récits de la mer »

Les « Récits de la Mer de l’histoire de la Canne, du Sucre et du Rhum Patrimoine » que vous allez découvrir et qui vous invitent à découvrir une Martinique culturelle et gastronomique sont le résultat d’un travail collaboratif de plus de 6 mois réalisé de façon conjointe entre la Communauté de l’espace Sud Martinique, le Comité Martiniquais du Tourisme, le Coderum (Comité martiniquais d’organisation et de défense du marché du rhum) et le Comité scientifique de la SCIC Odyssea dans le cadre de l’opération « Odyssea Blue Routes » cofinancée par le programme Interreg Caraïbes au titre du Fonds Européen de Développement Régional.

C’est à partir du fondement culturel du label européen Odyssea où l’histoire s’écrit, se raconte et se vit, au travers du prisme « de l’origine maritime » d’une destination, que nous avons conçu ces « Récits de la Mer », un moyen unique et innovant au service de la découverte originale d’un territoire à partir de son histoire « vue de la mer ».

Les « Récits de la Mer de l’histoire de la Canne, du Sucre et du Rhum Patrimoine de la Martinique » ont fait l’objet de recherches, d’études, de validation et d’une phase d’écriture et de médiation adaptée à la pratique touristique, dans le respect de la réalité culturelle et des faits historiques.

Pourquoi la Martinique est la capitale mondiale du rhum ?

La Martinique produit l’un des meilleurs rhums, le seul au monde à être distingué par le label AOC et c’est bien là sa spécificité ! Saint-Pierre a longtemps été la capitale culturelle des Antilles et le port d’exportation du rhum martiniquais vers le vieux continent jusqu’à sa destruction en 1902 par l’éruption de la Montagne Pelée. Dès l’installation des premières habitations et les débuts de la culture de la canne à sucre, c’est la ville que les gouverneurs ont cherché à embellir et à développer de telle façon qu’elle attire un nombre important de navires et de marchands et devienne le centre du commerce maritime des Petites Antilles.

Ici, les équipages ont l’assurance de trouver les services portuaires dont ils ont besoin, ce qui incite les capitaines à s’y arrêter, et font du lieu un passage obligé d’une grande partie des navires qui voyagent au sein de l’empire colonial français. D’autant plus que c’est à Saint-Pierre que sont stockés le tabac, les sucres, plus tard les rhums produits sur les îles de la Grenade, de Marie-Galante, de la Guadeloupe… faisant de la Martinique la principale plaque tournante des échanges commerciaux.

Les siècles passant, la révolution industrielle amène les usines centrales et le train. C’est le règne du roi sucre. Mais à la Martinique, les petites exploitations sucrières sont souvent installées sur les mornes et se retrouvent en difficulté car le chemin de fer n’aime pas les pentes. Par défi, les producteurs vont tourner le dos au sucre et décident de distiller directement le jus de leurs cannes. Le rhum “zabitan” est né, plus tard il prend le nom de Rhum agricole pour mieux s’exporter.

À la fin du XIXème siècle, Saint Pierre qui compte 20 distilleries bien fumantes, est devenu la capitale et la 1ère productrice mondiale du rhum avec une estimation d’1/3 de la production mondiale. La matière première de l’île ne suffit pas, les mélasses et les sirops sont alors importés de leurs voisins (français mais aussi anglais), même des Etats-Unis ! Le rhum agricole quant à lui commence à s’exporter et bien s’apprécier en métropole… Les producteurs survivent aux différentes crises en faisant la différence avec la qualité. Ils obtiennent L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) en 1996.

Car la Martinique, contrairement à l’île de la Réunion qui est le principal producteur de sucre de canne français et européen et à la Guadeloupe où la production de sucre reste importante, a opté pour la production de rhum agricole. Plus qu’une simple boisson, il est un pan de la culture locale et se transmet au même titre que la littérature créole, la gastronomie et la yole de Martinique (inscrite en décembre 2020 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO).

C’est également un vecteur identitaire et patrimonial de la Martinique et ses distilleries sont autant de lieux magiques qui valorisent son histoire, sa culture, ses savoir-faire et ses talents. Avec la canne à sucre à l’origine de son histoire et de son avenir, il fait partie de l’ADN de son patrimoine géographique, socioéconomique et humain et constitue un des derniers éléments d’un héritage ancestral unique.

C’est tout un « Peyi » et l’ensemble de sa population qui portent avec fierté l’excellence de la filière canne-sucre-rhum, conscients qu’avec le rhum, le seul au monde ayant obtenu l’AOC, ils disposent d’un atout majeur permettant à la Martinique de rayonner sur tous les continents et justifiant ainsi le titre de capitale mondiale du rhum pour son excellence.

Les débuts de la production de sucre

L’histoire des hommes qui ont bravé tempêtes et océans, pour sublimer la canne à sucre et le rhum en produit d’excellence est unique. Osez pousser les portes des lieux qu’ils ont façonnés au fil du temps. Rencontrez ces passionnés qui vous font découvrir leurs outils de production, des savoir-faire ancestraux et des métiers authentiques. Ils ont donné plus de diversité, de beauté et d’ennoblissement à ce divin breuvage. Laissez-vous emporter dans un univers qui aiguise tous vos sens et vous comprendrez que le rhum, c’est notre culture, l’Esprit de la Martinique.

L’Odyssée de la canne à sucre

Dans un récit de voyage entre l’Indus et l’Euphrate qui date de 327 av. J.-C, Néarque, un général d’Alexandre le Grand, parle d’un « roseau indien qui donne du miel sans l’aide des abeilles, à partir duquel on élabore une boisson enivrante ». Il s’agit de la plus ancienne trace écrite connue témoignant de l’existence de la canne à sucre dans le monde. Elle va mettre près de 2000 ans pour atteindre les rives de l’île de la Martinique. Certains récits laissent entendre que les premiers plants auraient été amenés dans les bagages de Christophe Colomb dans ses voyages de découverte des Amériques à la fin du XVème siècle.

Les débuts balbutiants de la production de sucre

Petit à petit, les champs de canne à sucre couvrent toutes les îles des Antilles. La culture balbutiante est cependant encore loin de détrôner celle du tabac que les Indiens Caraïbes appellent pétun et qu’ils offrent aux équipages des caravelles de passage venues faire relâche sur les côtes de la Martinique. C’est d’ailleurs l’engouement pour le tabac qui est à l’origine du peuplement des Antilles par la population blanche, car sa culture convient à une main d’œuvre de petites exploitations familiales et nécessite peu de moyens

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De la canne au rhum, le temps des premiers arrivants

L’histoire du rhum commence en Martinique avec l’arrivée de la canne à sucre. Depuis Hispaniola où Christophe Colomb l’a introduite, est-elle apportée par les amérindiens qui circulent dans leurs canoas dans tout le bassin des Antilles ou par quelque navigateur aventurier qui a pu embarquer quelques plants sur sa frégate lors d’une escale dans les îles ? Les avis divergent mais lorsque le flibustier D’Esnambuc pose le pied en Martinique du côté de la Baie de Saint-Pierre en 1635 pour y fonder une colonie, elle y serait déjà cultivée. Les premiers colons venus au départ pour le pétun, notre tabac d’aujourd’hui, très prisé à la cour de France, vont peu à peu découvrir ses vertus. Les habitants savent extraire un jus sucré qu’ils appellent guildive mais n’arrivent pas à faire du sucre ! Car l’objectif est bien d’envoyer du sucre en métropole. Ce produit raffiné commence à entrer dans les mœurs des populations mais reste cher. L’enjeu est donc d’en produire dans les nouvelles colonies afin d’alimenter à moindre frais, le réseau métropolitain. La première référence à la production d’une eau-de-vie de canne antillaise française date de 1639 : un « privilège » de 10 ans (sorte d’exclusivité officielle) donné par la Compagnie des Isles d’Amérique à M. Fagues pour la production d’une eau-de-vie à Saint-Christophe et en Martinique. 

L’arrivée des Européens aux Antilles va déclencher ensuite l’essor fantastique de l’économie sucrière dans la Région, car le sucre, d’abord denrée luxueuse, devient un produit de consommation courant parmi les classes moyennes françaises. Pour répondre aux attentes du vieux continent, de la fin du XVII° à la première moitié du XVIII° siècle, l’économie de plantation se met en place et le sucre ne tarde pas à supplanter toutes les autres productions. L’engouement est tel qu’il devient un enjeu de lutte entre les États européens, en particulier la France et l’Angleterre qui se disputent la maîtrise des îles à sucre.

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Les premières plantations sucrières

Si la culture de la canne à sucre tend à se développer rapidement, les connaissances manquent aux planteurs locaux quant à la fabrication du sucre. De l’autre côté de la mer des Caraïbes, au Brésil, l’industrie du sucre est déjà très développée grâce aux connaissances des juifs et protestants hollandais qui y ont trouvé refuge lors de l’inquisition en Europe. Rattrapés par la chasse aux hérétiques menée par les Portugais au-delà des mers, ils sont chassés du Brésil et migrent en Martinique en 1654, amenant avec eux leurs savoir-faire et leurs techniques, le secret du « blanchiment » du sucre (le terrage), les procédés de fabrication et de raffinage grâce à l’utilisation des moulins, ainsi que les moules qui servent à la cristallisation.

Peu de temps auparavant, deux Flamands, Daniel Trézel et son fils Samuel, avaient réussi à mobiliser des capitaux en France pour monter les premiers moulins à sucre* aux Antilles. (* Tous les types de moulins mécaniques ont été introduits à peu près en même temps à la Martinique. Se propageant de l’Ouest vers l’Est, ils ont suivi les aléas de la colonisation de l’île et du développement de l’industrie sucrière. Actionnés par des bêtes, par l’eau ou par le vent, ils ont coexisté jusqu’au XXe siècle, même si, à partir de la seconde moitié du XIXe, les moulins à vapeur ont peu à peu fait reculer les moulins à vent d’abord, les moulins à bête ensuite et enfin les moulins à eau). Avec un certain Fagues, qui a obtenu de la toute jeune Compagnie des Isles d’Amérique, l’octroi d’un privilège de dix ans, pour produire une eau-de-vie de canne à la Martinique, ils deviennent les pionniers du rhum. 

Après l’arrivée des pionniers, celle des engagés venus du vieux continent, des populations serviles amenées des côtes d’Afrique d‘abord par les Hollandais puis par toutes les autres nations européennes, et l’expansion du commerce triangulaire, la culture de la canne à sucre qui demande une main d’œuvre importante, va s’accélérer jusqu’à supplanter toutes les autres cultures tropicales, indigo, roucou, cacao, tabac…

Dès lors, les plantations se développent, les exportations de sucre vers la France augmentent sensiblement. Les raffineries restent cependant pour la plupart installées sur le continent. Elles utilisent surtout du sucre brut, mais, peuvent acheter du terré, plus blanc, clarifié grossièrement une première fois aux Îles. La maîtrise du terrage aux Antilles françaises, permet d’augmenter considérablement la quantité de sirops produits que les planteurs cherchent à valoriser par la vente ou la distillation.

Mais en 1685, le roi Louis XIV rebat les cartes. Il révoque l’édit de Nantes, promulgué par Henri IV en 1598, et qui octroyait la liberté de culte aux protestants. Les jésuites se frottent les mains. Ils obtiennent l’expulsion de la Martinique, de leurs concurrents juifs hollandais et comptent bien récupérer les fruits juteux de la toute jeune industrie du rhum. 

C’est l’époque où les futurs rhumiers agricoles dont les noms ou marques sont pour quelques-uns encore actifs aujourd’hui, défrichent leurs nouvelles terres pour y construire leur domaine et installer leur sucrerie.

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L’installation d’une société littorale d’habitation

Mais revenons un peu en arrière avec notre premier gouverneur, le sieur D’esnambuc qui s’installe en Martinique. Il faut garder à l’esprit les objectifs de la colonisation : pour les messieurs de la Compagnie des Indes d’Amérique nouveaux propriétaires des îles, il s’agit en priorité de faire fortune, pour l’église d’évangéliser les habitants et de les convertir au catholicisme, pour le roi et ses lieutenants, de remplir les caisses de l’état et d’exporter depuis la Martinique les productions à haute valeur ajoutée qui font défaut à la métropole.

Pour cela, il faut défricher les terres conquises et les gouverneurs successifs s’attachent à attribuer des concessions aux nouveaux arrivants. Dans un premier temps, du fait de la présence des amérindiens, les Français s’implantent prioritairement autour de la Montagne Pelée et de Saint Pierre. Puis avec la partition de l’île et plus encore l’expulsion des Caraïbes par la force, de nouvelles plantations et de nouveaux quartiers voient le jour, un peu partout autour de l’île, d’abord vers le nord, puis le sud de la côte caraïbe et enfin sur la côte atlantique. 

Des terres sont d’abord allouées aux nouveaux arrivants sous forme de lanières partant de la mer jusqu’aux pieds des mornes, proches de rivières. C’est la genèse d’une installation littorale (24929) qui sera réglementée pas des « conventions » entre les gouverneurs et les occupants. Les hommes libres reçoivent une concession appelée « place » d’une étendue de 20 ha environ d’abord, de 10 ha environ ensuite. Les concessionnaires réservant une bande sur le littoral appelée les 50 pas du Roy. Pour conserver sa « place », le concessionnaire doit « s’habituer » c’est-à-dire, en ancien français, construire sa demeure et résider sur sa terre, la défricher et la mettre en culture. Le concessionnaire résidant et exploitant prend alors le nom d’habitant et la concession mise en valeur celui d’habitation. 

Dans un deuxième temps, une fois l’espace littoral occupé, apparaissent les « étages » sans accès à la mer, mais toujours limités par une rivière ou une ravine. Eloignés des rivages, les habitants ont recours à un système astucieux de coulisses en bois leur permettant de faire glisser la canne à sucre vers la vallée et les sucreries. 

Car la proximité de l’eau est indispensable à la vie de ces nouvelles habitations : l’eau douce sert à faire fonctionner les sucreries, la distillation, laver les cannes… la mer quant à elle permet de transporter toutes les productions vers les principaux ports d’exportation.

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L’organisation de l’Habitation

En Martinique et dans les Antilles, le terme Habitation* désigne l’ensemble d’un domaine agricole et industriel. Le processus de fabrication joue un rôle fondamental dans la forme des bâtiments. Les coursiers des moulins à eau, la disposition circulaire des moulins à bêtes, les tours des moulins à vent sont étroitement dépendants du mécanisme mis en place. L’équipage des chaudières est ordinairement le long du mur pignon de la sucrerie, bâtiment classiquement rectangulaire comme la purgerie. L’étuve, qui doit être chauffée, est un petit édifice sur plan carré ; la case à bagasse n’offre que quelques piliers à la couverture qui protège les résidus combustibles de la canne. Les étapes de la production peuvent être dissociées dans des bâtiments séparés (cas le plus fréquent) mais il peut y avoir l’association de certaines fonctions (sucrerie et purgerie et étuve, et même sucrerie et habitation).

La zone domestique comporte des aspects habituels, comme la maison de maître, la cuisine, l’écurie, les dépendances, mais aussi des aspects plus originaux comme la case à eau avec ses jarres maçonnées, ou la case à farine avec ses platines à manioc montées, la case à vent, zone d’abri en cas de cyclone, les citernes, ou même l’hôpital et la prison. La complexité, et la richesse éventuelle de la demeure principale, se lisent à travers le nombre de pièces, l’existence d’un étage, d’un couloir de distribution des pièces, de galeries autour du corps central. Tout à l’opposé, la case à travailleurs est d’une extrême simplicité, sans être pour autant rudimentaire.

*Les premières habitations ne présentent pas de plan type pour l’aménagement intérieur des maisons de maître. Elles s’agrandissent, comme les autres bâtiments de l’exploitation, en fonction des besoins et des revenus du colon. L’habitation coloniale ressemble alors à un “ chantier permanent ”. De plus, il n’y a pas vraiment de séparation entre l’espace d’habitation, les espaces de réserve et les magasins. Ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIème et surtout au XVIIIème siècle que des plans type apparaissent. Enfin, avec l’enrichissement général des colons, la facilité du crédit et le développement d’une population créole blanche née aux Amériques et qui ne souhaite pas quitter les colonies, la construction des maisons de maître prend plus d’importance.

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Tafias, guildives et alambics

En 1680, Colbert entend protéger conjointement les sucres coloniaux et métropolitains de la concurrence étrangère. À partir de cette date, les droits imposés sur les sucres coloniaux raffinés sont nettement supérieurs à ceux raffinés en métropole et l’établissement de nouvelles raffineries est interdit sur les îles. 

L’industrie sucrière est étouffée et l’industrie de transformation des déchets de la raffinerie en spiritueux, rhums ou tafias, qui portent aux Antilles le nom de guildives est ruinée. Mais ces mesures n’obtiennent pas le résultat escompté : les petites Antilles en particulier continuent à terrer leurs sucres, si bien que les sirops (dont la production dérivée du terrage a connu une croissance parallèle) deviennent une partie intégrante de la vie quotidienne des plantations. Les planteurs antillais continuent à fabriquer l’eau-de-vie de canne à partir de leurs sirops, qui s’installe rapidement dans les économies locales des plantations même si sa consommation demeure essentiellement locale.

En 1694 le Révérend Père Labat pose sa sandale de moine dominicain sur le sable de la baie de Saint-Pierre. Un drôle de bougre qui flaire très tôt l’intérêt commercial d’une eau-de-vie de canne. Missionnaire un brin aventurier, ingénieur touche à tout, architecte, chasseur, naturaliste, jardinier, médecin, entrepreneur, explorateur, ethnologue aux élans gargantuesques qui ne rechigne pas à la bagarre, c’est sur le domaine de Fonds-Saint-Jacques en Martinique, qu’il améliore la production du sucre et le processus de distillation. Il bricole un alambic en cuivre conçu pour l’élaboration de « l’eau ardente », ancêtre du cognac, qu’il fait venir des Charentes en métropole et l’adapte à la canne à sucre et à la fabrication du tafia, qui va devenir le rhum…

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Ports et rades foraines indispensables à l’économie et au commerce de l’île

Il n’y aurait pas eu le développement de la culture de la canne à sucre dans les îles et tout particulièrement en Martinique s’il n’y avait pas eu la volonté farouche des nouveaux habitants d’en faire un commerce lucratif. Pour cela et bien avant de construire des villes, on a aménagé les espaces portuaires pour accueillir tous les navires du vieux continent. Les premiers quartiers se sont érigés dans les anses profondes, au bord de l’eau où barques et chaloupes peuvent mouiller, autour de magasins, de quais, d’entrepôts de stockage des marchandises, dans l’attente de la venue d’un prochain convoi maritime. Les habitants assurent eux même le transport des marchandises vers les rades les plus proches.

Le premier et celui qui restera pendant des décennies le plus important de la Martinique est celui de Saint Pierre et ce, jusqu’à l’éruption de la montagne Pelée en 1902. En effet, toutes les colonies françaises implantées dans les îles des Antilles ont l’obligation de faire transiter leurs marchandises et le rhum en particulier par Saint Pierre où se trouve l’administration centrale des colonies françaises. Malgré le déplacement du Palais du gouverneur à Fort Royal en 1692, Saint Pierre garde son titre de capitale économique et du commerce maritime de la Martinique.

Fort Royal, aujourd’hui Fort de France, devient un port important, militaire d’abord, puisque tous les bâtiments de la marine royale qui surveillent la zone et accompagnent les convois de commerce vers ou à destination de la métropole y font relâche ; une zone d’échanges indispensable pour tout le sud de l’île ensuite où un ballet incessant de canots, barques et autres bâtiments achemine depuis les nombreuses anses toute la production des Habitations.

Sur la côte Est, il apparaît bientôt nécessaire d’avoir un point de chute. Le développement du port de la Trinité s’avère indispensable lorsqu’en 1691, une épidémie se répand sur la façade ouest de la Martinique du Fort Saint Pierre au Fort Royal et oblige les navires marchands à accoster au cul de sac de la Trinité. La baie, en capacité de recevoir des embarcations de fort tonnage, voit peu à peu sortir de terre de nombreux équipements qui vont aider à l’expansion des occupations de nouvelles plantations sur cette façade de l’île.

Les marchands élisent domicile à la Basse Pointe, au Marigot, à Fort Royal, au Prêcheur, au Carbet, à Macouba, au François… à proximité des ports de Saint-Pierre, de Fort Royal ou de La Trinité. Leur attractivité et leur dynamisme incite donc les équipages à s’y arrêter en priorité.

L’installation de nouvelles habitations sucreries sur le pourtour de l’île nécessite de nouveaux aménagements d’accès à la mer : embarcadères, débarcadères, canaux, quais…fleurissent dans la plupart des anses uniquement accessibles par cabotage. Il faut alors imaginer les va-et-vient réguliers de canots, barques, chaloupes ou pirogues chargés de sucre puis de futs de rhum, entre les ports et les autres rades de l’île.

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Pacte colonial et exclusif

“Tu produiras pour moi à mes conditions, et tu te fourniras chez moi, à mes conditions”.

Le pacte de l’exclusif, un système mis en place depuis Colbert impose aux producteurs de Martinique d’envoyer la totalité de leurs eaux de vie de sucre en France et interdit tout commerce avec les puissances étrangères présentes.  Qu’à cela ne tienne, la Martinique va développer son réseau de distribution à l’échelle des colonies étrangères des Antilles, voire de Nouvelle Angleterre, lui permettant ainsi d’une part d’écouler sa production et d’autre part échanger ses sirops de sucre contre des produits de consommation (viande, volaille, morue, bois, chaux, sel…) qui font défaut sur l’île avec l’arrêt des convois de marchandises venus de France, provoquant graves pénuries et épisodes de famine.

En mars 1699, le 1er arrêt visant la distribution des eaux-de-vie de canne est promulgué par la Couronne: il est désormais défendu de faire entrer les eaux-de-vie de sucre, de sirops et de mélasse à Paris, sous peine de confiscation et de 1’000 livres d’amende. Quelques années plus tard, cela va donner lieu à un épisode cocasse*.

Cette concurrence des eaux de vie de sucre martiniquaises vis-à-vis des eaux de vie de vin, va faire monter la colère des producteurs du vieux continent et à force de lobbying auprès des autorités, ils vont obtenir en 1713 l’interdiction de la production et du commerce de tafia en Métropole. Résultat ? Le commerce interlope et la contrebande s’installent. Dans toutes les anses de Martinique, à l’abri des regards des gouverneurs et des autorités qui parfois ferment les yeux,  les propriétaires martiniquais n’hésitent pas à engager des négociations directement avec les capitaines des bateaux qui mouillent dans les rades et les transactions sous le manteau s’intensifient.  Il faut attendre la fin du siècle et les décrets de Louis XIV qui rétablit la libre circulation des marchandises mais continue d’interdire toute exportation vers la métropole puis surtout celui de Louis XVI, pour que la prohibition soit levée.

*Le gouverneur de la Varenne et son intendant, émissaires du régent, sont envoyés en Martinique pour rappeler l’interdiction d’installer de nouvelles sucreries et de faire commerce du sucre avec les îles voisines. Des colons, avec à leur tête les colonels François Samuel Le Vassor de la Touche et Jean du Buc de L’Etang, dit Dubuc-l’Etang, font irruption à l’habitation « O’Mullane » actuelle Maison du Gaoulé, où se déroule un banquet auquel participent le gouverneur et l’intendant. Les deux personnalités sont séquestrées avant d’être emmenés de force dans un navire en partance pour la France.

Voir les lieux où se sont déroulés ces évènements ? La maison du Gaoulé au Diamant, classée monument historique en 1988 fut construite au 16eme siècle. Aujourd’hui propriété privée, elle n’est pas ouverte à la visite mais vous pourrez vous y imprégner de l’esprit des lieux.

 

La contrebande, un produit de l’exclusif

Le pacte de l’exclusif défend aux bâtiments étrangers d’aborder dans les ports de Martinique et de toutes les colonies. 

Il s’étend également au transport des marchandises à destination ou en provenance des colonies sur les vaisseaux de la métropole. Pour cela, la marine est renforcée afin de contrôler les échanges maritimes et d’assurer leur protection. Les navires sont parfois obligés de naviguer en convoi.

Cependant les détournements du pacte colonial, sont nombreux et la proximité de l’île neutre de Sainte Lucie permet de nombreux trafics et le développement d’un commerce interlope de contrebande. Sa proximité géographique en fait le débouché naturel de la colonie sucrière de Martinique. Aux difficultés de contrôle des autorités sur les transactions clandestines s’ajoute l’attitude des administrateurs, colons et gouverneurs qui trouvent là manière à pallier les manques d’approvisionnement en bois et autres ressources indispensables à la vie des habitants et la défense de la colonie (le bois de Sainte Lucie est utilisé pour la construction des moulins à sucre, des affûts de canons, les digues de Fort Royal…). 

À Sainte-Lucie, les Anglais achètent à meilleur prix les productions françaises et vendent moins cher aux colons les produits dont ils ont besoin. Des navires anglais chargés de « nègres, bœuf, farine, beurre, chandelles et autres » viennent acheter du café, du cacao, du coton et surtout du sucre de la Martinique. Des bâtiments de la Nouvelle-Angleterre, destinés à la Barbade, profitent de leur grande navigation pour livrer à Sainte-Lucie des farines, du bois, des chevaux, du poisson et de la viande salée et charger notamment les sous-produits sucriers comme les mélasses et les tafias que les colonies britanniques ne produisent pas en quantité suffisante et qui sont délaissées par le commerce de France.

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Du rhum de sucrerie du littoral au rhum agricole des campagnes

Le raffinage qui a progressé depuis l’arrivée du Père Labat, plus d’un siècle auparavant, introduit l’apport de levures sélectionnées, pour obtenir l’amélioration des produits. Résultat : les stocks s’amoncèlent qu’il est impossible d’écouler en totalité et la nécessité de trouver de nouveaux débouchés à la canne à sucre amène la production de rhum sur l’île. Les planteurs commencent à modifier leur sucrerie en distillant le jus de canne (vézou) fermenté. Les planteurs martiniquais font face à des difficultés économiques et de main d’œuvre après la fin du travail servile en 1848 et prennent conscience de la nécessaire adaptation de leurs outils de production. Ils s’équipent de moulins à vapeur, développent de nouvelles techniques de distillation (colonnes) et pour rentabiliser leurs investissements, commencent à installer des usines centrales près du littoral. Pour faciliter le transport des cannes à sucre depuis les nombreuses habitations, chaque usine développe son propre réseau de voies de, chemin de fer installe des rails aux espacements différents, et ce, pour garantir l’exclusivité des apports des producteurs partenaires. Pour financer ces équipements lourds, la France va créer le crédit foncier colonial et la fièvre des placements s’empare de l’île.

En parallèle, les propriétaires d’habitations, soucieux de développer leur entreprise, aménagent des canaux pour amener par voie d’eau leurs cannes à sucre jusqu’aux usines. Des embarcadères fleurissent autour des usines centrales d’où partent barques, barges, canots… chargés de fûts de rhum. Hélas, toutes les habitations ne sont pas logées à la même enseigne et celles situées un peu plus dans les terres, en deuxième ligne, rencontrent des problèmes pour transporter leurs cannes à l’usine : trop long, trop cher et pas assez rentable. Une idée va germer chez ces propriétaires, pourquoi ne pas distiller directement le jus de canne sur l’exploitation ? C’est ainsi que va naitre le rhum agricole, le trésor de la Martinique.  

Les usines connaissent également des difficultés : pour chauffer la vapeur, une grande quantité de bagasses est nécessaire au moulin, or l’approvisionnement en cannes est difficile, irrégulier et insuffisant. Les regroupements de terres sous l’égide des usiniers vont se multiplier pour essayer de faire naitre de grandes exploitations. Ce qui va fonctionner en Guadeloupe, va échouer en Martinique du fait de la topographie des lieux. Les parcelles sont disséminées, de petites tailles et ne permettent pas la mécanisation. Les investisseurs sont frileux pour équiper de moulins à vapeur importants les entreprises au regard de la taille de leur rentabilité.

Vous avez suivi les colons qui ont installé les sucreries originelles. Retrouvez maintenant les pionniers de l’ère industrielle. Arrivés par suite de nombreux changements, après des ventes laissant dans l’oubli la plupart des noms de leurs prédécesseurs ou des regroupements de propriétés voulus et parfois imposés par la nécessité, ils ont projeté de nouvelles unités de production qui vous ouvrent leurs portes aujourd’hui pour vous faire revivre l’épopée d’un rhum d’exception.

Ils vous font vivre le récit...

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Distillerie agricole et rhumerie industrielle

A la fin du XIXème siècle, une distillerie agricole est une distillerie qui traite ses propres cannes. Rien de plus. Autrement dit, une distillerie agricole produit du rhum de vesou mais aussi du rhum de gros sirop.

Ce gros sirop est obtenu après extraction du sucre selon la technique dite du « Père Labat » à savoir la chauffe. Le nom « agricole » n’était donc pas lié à la matière première utilisée. Ce nom « distillerie agricole » était donné par opposition à la « rhumerie industrielle » qui utilisait des mélasses soit étrangères, soit issues des usines à sucre qui ne distillaient pas leur mélasse. Les rhums de mélasse (ou rhum de sucrerie) et les rhums agricoles (ou rhum de pur jus de canne) découlent de deux façons différentes de produire le rhum.

Dans la fabrication du rhum agricole, ou rhum de pur jus de canne, tout part de la canne : On prend la canne à sucre pour la broyer dans des moulins, on en tire un jus de canne, qui s’appelle le vesou. L’écorce, qui s’appelle la bagasse, est mise de côté. On adjoint de l’eau et des levures au vesou, pour le faire fermenter. Ce vesou va ensuite être distillé pour créer un rhum agricole, ou rhum de pur jus de canne.

Dans le rhum de mélasse, ou rhum de sucrerie, le processus est le même, seulement au moment de faire chauffer le vesou, on va obtenir d’une part du sucre de canne et d’autre part de la mélasse, qui est le résidu de l’élaboration du sucre de canne. On va ensuite ajouter de l’eau et des levures à cette mélasse puis la distiller, le plus souvent dans des alambics. On va ainsi obtenir un spiritueux, qui s’appelle aussi rhum, mais qui a une base et des arômes différents. 

Aujourd’hui, le rhum agricole est réputé pour sa grande qualité qui se traduit par son arôme exceptionnel et sa saveur unique. Ces spécificités ne sont obtenues qu´à partir d´un processus de fabrication précis commençant par les techniques de collecte et de coupe des cannes à sucres jusqu´au nombre d´années de vieillissement, en passant par l´utilisation de certains types de levures particulières pour la fermentation. Le label AOC vient préserver l´unicité des rhums agricoles produits par les distilleries de Martinique, le trésor de l’île.

Vous voulez participer à toutes les étapes de la création d’un rhum blanc ?  A l’Habitation A1710, Coupe et broyage de la canne, fermentation du vesou, distillation, habillage et conditionnement des bouteilles… n’auront plus aucun secret

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Anciennes Habitations et nouvelles cultures

Les nombreuses crises du sucre, les aléas du climat, les difficultés rencontrées par les structures trop petites ou inadaptées à la mécanisation en raison de la topographie des lieux, incitent de nombreux Habitants à se tourner vers de nouvelles productions : café, cacao, bananes, agrumes, cultures vivrières… en particulier dans le nord de l’île.

Le développement du tourisme et l’attrait des clientèles pour la typicité et le charme des maisons créoles et des maisons de maître amène la reconversion de certaines habitations, parfois classées aux monuments Historiques, à se reconvertir dans l’accueil et l’hébergement et à proposer de nouveaux espaces de visites. C’est aujourd’hui tout un pan de la mémoire de l’île qui est rendu au public.

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Toute l’Histoire de la Canne à Sucre en Martinique

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Histoires & récits

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Débarcardères, Ports de commerce

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Ruines et Lieux de fouilles

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