Sur la Route Bleue Mythique de la Caraïbe By Odyssea

Grenade

Escale Patrimoine Phare de la Caraïbe – Destination Petites Antilles

Grenade

La dernière des « îles au vent » des petites Antilles, à l’extrême sud des Caraïbes, offre un avant-goût de paradis! C’est d’abord un éblouissement de couleurs fortes. Le ciel d’un bleu vibrant, la mer reflétant l’indigo, le turquoise et l’émeraude, les plages au sable blanc immaculé. Puis la montagne cueille votre regard avec ses forêts aux verts puissants, qui dégringolent jusqu’à la mer en vagues luxuriantes. Peu à peu, d’autres nuances apparaissent, celles franches des maisons en bord de mer, celles plus subtiles des barques de pêche qui balancent doucement sous le soleil.
Mais Grenade c’est aussi un concentré de bonheurs paisibles, de plaisirs simples sublimés par la rencontre de ses habitants à la joie de vivre communicative. C’est enfin un parfum envoutant. De son passé colonial, elle a hérité d’immenses plantations qui fournissent le monde entier en noix de muscade, clous de girofle, cannelle, gingembre … ce qui fait d’elle l’ île aux épices la plus précieuse des Antilles.

Sur la Route Bleue Mythique de la Caraïbe - Destination Petites Antilles

ET SI L’HISTOIRE DE GRENADE VUE DE LA MER M’ÉTAIT CONTÉE

Les Anglais, qui colonisèrent jadis toutes les îles de cette partie des Petites Antilles, situées au sud de la grande île de Martinique, les appelaient les Windward Islands, ou « îles du Vent », car elles recevaient en premier les vents dominants, les alizés venus du sud-est, par opposition aux Leeward islands, ou « îles-sous-le-Vent », situées au nord de la Guadeloupe. Ce sont peut-être ces vents qui ont poussé bien avant les Anglais, les amérindiens venant du nord du continent sud-américain à y migrer et s’y implanter. Les premiers artefacts fabriqués par l’homme, scientifiquement datés ont été trouvés à Beauséjour sur la côte Est pour la période du début de l’âge de la céramique (260-410 après JC) et à Pearls sur la commune de St Andrews côté ouest (370-645 après JC). Le site de Grand Marquis aux alentours de l’actuelle Moya, pourrait également avoir été occupé dès cette période.

Christophe Colomb aurait aperçu l’île lors de son troisième voyage en 1498, mais il n’y débarque pas, se contentant de la nommer Conception, un nom qui n’a pourtant jamais été utilisé par la suite. Les espagnols qui croisent dans ces eaux préfèrent l’appeler La Granada, en résonnance avec la ville récemment conquise en Andalousie (ils utilisent par extension « Los Granadillos » – ou « petites Granadas» pour les Grenadines ). Au début du XVIIIème siècle, le nom «la Grenade» en français , est d’usage courant, il devient finalement anglicisé en «Grenade».

Mais après le passage de Christophe Colomb, l’île reste en dehors des circuits de colonisation pendant plus d’un siècle. Une vingtaine d’Anglais lancent une première expédition en juin 1609. Ils installent une colonie, très vite attaquée et détruite par les insulaires indigènes qui n’hésitent pas à torturer et tuer la plupart des colons. Les quelques survivants sont évacués au retour des navires le 15 décembre 1609. L’échec est cuisant et cette résistance indigène serait à l’origine de la colonisation tardive des Îles au Vent.


Lorsque les Français débarquent en 1649 deux groupes autochtones distincts sont présents sur l’île. Les Caraïbes au nord qui vivent dans des villages qu’ils occupent depuis près d’un millénaire et les Galibis au sud-est arrivés plus récemment du continent (vers 1250 après J.-C.)

Le 17 mars 1649, une expédition française de 203 hommes venant de Martinique et dirigée par Jacques Dyel du Parquet ancien gouverneur de la Martinique pour le compte de la Compagnie des îles d’Amérique, débarque à St Georges Harbour et fait aussitôt construire les fortifications du Fort Annonciation.
L’île et ses parages ne sont pas inconnus aux habitants de la Martinique. En effet, bien avant sa conquête, des habitants de la Martinique s’y rendent régulièrement pour y pratiquer le commerce et la pêche.

Un traité est conclu entre du Parquet et le chef indigène Kairouane pour partager pacifiquement l’île entre les deux communautés. Du Parquet rentre en Martinique, laissant son cousin Jean Le Comte comme gouverneur de la Grenade. Mais un conflit éclate dès l’automne 1649 et les combats vont durer cinq ans jusqu’en 1654, date à laquelle le mouvement est écrasé. Plutôt que de se rendre, Kairouane et ses partisans choisissent de se jeter d’une falaise de 40 mètres de haut, un fait célébré dans la poésie de Jan Carew et qui constitue aujourd’hui encore le but d’une excursion à Sauteurs dans le nord de l’île sur le site de Leaper’s Hill.

Les Français débarrassés de leurs ennemis s’installent au pied des volcans et développent une économie de plantation basée sur la culture de l’indigo et la canne à sucre. Ces espaces montagneux fortement arrosés par les pluies, leur donnent accès à des terres plus faciles à cultiver et plus fertiles. En 1667, un relevé cartographique recense cent huit habitations majoritairement situées en bord de mer jamais très loin des fortifications en place. Ainsi, ce premier ensemble urbain est organisé de telle façon que les gardes du fort peuvent à la fois protéger le lieu d’ancrage des navires, les zones de commerce et le lieu de résidence des personnages les plus importants de la communauté.

La Grenade est alors un lieu d’ancrage tant pour les embarcations de commerce que pour les navires du roi. Elle approvisionne la Martinique en viande et volaille, réceptionne des bœufs, mulets et chevaux d’Amérique et reçoit des marchandises depuis les plateaux de la Guyane. Depuis le port du quartier du Fort Saint Louis, les navires arrivent de Cayenne, de la Martinique, de Saint Christophe… Le port est même un temps pressenti pour être le lieu d’accueil des navires militaires présents dans toutes les colonies lors de la saison des ouragans.

Au début du XVIIIème siècle, l’économie sucrière s’effondre et conduit les planteurs à se tourner vers la culture du café et du cacao. Celles-ci qui nécessitent moins de main d’œuvre et des surfaces exploitations réduites vont encourager le développement de petites propriétés foncières. Mais les temps sont durs et les habitants doivent faire face à plusieurs catastrophes. En 1766, l’île EST secouée par un violent tremblement de terre. En 1767, une insurrection d’esclaves y est réprimée. En 1771 et à nouveau en 1775, la ville de St. George, construite initialement en bois, brûle entièrement. Sa reconstruction passe par de nouveaux procédés de construction plus durables, qui utilisent la pierre et la brique.

Dès les premières tentatives de colonisation, l’île est souvent disputée. C’est pendant la guerre de sept ans que la Grenade passe aux mains des Anglais, sans toutefois qu’un seul coup de feu soit tiré ! Elle est officiellement cédée à la Grande-Bretagne une première fois par le Traité de Paris le 10 février 1763, puis reprise par la France entre en 1779 pendant la guerre d’indépendance américaine, après que le comte d’Estaing ait pris d’assaut Hospital Hill. Cependant, l’île est finalement rendue à la Grande-Bretagne par le Traité de Versailles quatre ans plus tard, le 3 septembre 1783. Ce passé binational a laissé de nombreuses traces dans les noms de lieux, souvent d’origine française, comme celui de la baie de Carénage, sur les bords de laquelle est construite la capitale, Saint-Georges.

Au XIXème siècle, le cacao surpasse le sucre comme principale culture. La noix de muscade est introduite en 1843, et l’on raconte qu’elle aurait été apportée par un navire marchand en escale, faisant route vers l’Angleterre depuis les Indes orientales. Quelques dizaines d’années plus tard, elle devient le produit d’exportation phare de l’île.

Dès 1833, la Grenade est membre de l’Administration britannique des îles du Vent et le reste jusqu’en 1958. La Grande-Bretagne lui octroie l’autonomie sur ses affaires internes en 1967, puis son indépendance en 1974. A partir de 1979, une suite de coups d’État et de prises de pouvoir, conduisant à un rapprochement avec les pays communistes, en particulier Cuba, irritent les États-Unis qui n’hésitent pas à débarquer en compagnie d’une force armée internationale.

Peu à peu les tensions se sont apaisées et aujourd’hui La Grenade avec ses petites îles satellites de Carriacou et de Petite Martinique est une destination au charme envoutant, où le temps semble parfois suspendu. Le spectacle et le ravissement sont partout présents : lors du chargement des barques en fruits et légumes à destination des îles voisines, au retour des petits chalutiers, dans les petits villages aux maisons délicieusement colorées, sur les marchés aux senteurs enivrantes ou dans les fabriques artisanales qui embaument le chocolat et la de noix de muscade, l’or de la Grenade.
Ici, les merveilles naturelles sont à portée de main. On y trouve des jardins somptueux, des plages éblouissantes de beauté, des côtes pittoresques à l’abri des foules, des forêts aux arbres majestueux et une des 25 merveilles du monde, un parc sous-marin constitué de 82 sculptures d’hommes, de femmes, d’enfants, d’objets qui chacun à sa manière raconte la vie d’hier et d’aujourd’hui ainsi que l’histoire de l’île! Sa réputation de jardin d’Eden n’est pas usurpée

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