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LA GUADELOUPE, UNE BIODIVERSITÉ EXCEPTIONNELLE

L’un des taux de diversité biologique les plus importants au monde

Caractéristique des milieux insulaires, l’endémisme y est important avec notamment 37 espèces végétales, 10 espèces de mollusques terrestres, une espèce aviaire (Pic de Guadeloupe), au moins une espèce de chiroptère, plusieurs espèces de reptiles et d’ amphibiens. Le milieu marin n’est pas en reste puisque les eaux côtières de la Guadeloupe sont considérées comme parmi les plus riches et les plus diversifiées de l’Atlantique en raison de la diversité des coraux, poissons, tortues et mammifères marins que l’on peut y observer. Véritable palmarès de biodiversité, la Guadeloupe fait partie des 25 zones présentant l’un des taux de diversité biologique les plus importants au monde, tant par le nombre élevé d’espèces végétales ou animales, que par le taux d’endémisme.

Les fonds marins des Antilles sont parmi les plus spectaculaires du monde.

La Guadeloupe en est un des plus beaux exemples.

En Guadeloupe, nul besoin d’être un plongeur émérite pour pouvoir admirer des poissons multicolores, un simple masque et un tuba permettent d’explorer les récifs coralliens présents sur pratiquement toutes les plages et souvent même en eau peu profonde.

Récifs coralliens

Les récifs coralliens forment une barrière récifale dans le Grand Cul-de-Sac Marin qui est une des plus importantes des Petites Antilles.

Les récifs coralliens sont des édifices calcaires que l’on rencontre dans les régions tropicales. Ils présentent la particularité d’être bâtis par des organismes vivants, principalement des coraux. Les squelettes calcaires de ces animaux demeurent en place après leur mort, se soudent entre eux et finissent par s’accumuler sur des dizaines de mètres d’épaisseur. Cette structure reste très poreuse et percée d’une multitude de cavités de toutes tailles qui fournissent des abris à une faune particulièrement riche et abondante. En fait, très peu d’animaux se nourrissent directement des coraux. Ceux-ci jouent au sein des récifs un rôle comparable à celui des arbres dans une forêt, c’est-à-dire d’infrastructures et d’abris pour les autres organismes de l’écosystème.
L’écosystème récifal présente une richesse et une complexité unique dans le milieu marin et ne peut être comparé sur ces plans qu’avec la grande forêt amazonienne. En outre, il revêt une importance économique considérable, car l’essentiel du produit de la pêche côtière dans la zone intertropicale est tiré des récifs coralliens.

Source : http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/les-milieux/milieux-marins/recifs-coralliens

Herbiers

Nées d’ancêtres terrestres il y a une centaine de millions d’années, ces plantes à fleurs ont gardé de leurs cousines terrestres une allure de jonc ou d’iris, avec de longs rhizomes (tiges souterraines, généralement horizontales) et des feuilles fines. Elles se reproduisent par une pollinisation sous-marine, en libérant sous l’eau les grains de pollen qui sont transportés par les courants. Ces herbiers vont offrir nourriture et abris à toute une faune d’Invertébrés et de poissons. L’écosystème ainsi formé représente un véritable oasis de vie par rapport aux fonds sédimentaires nus.

Les herbiers sont aussi une source de nourriture pour de nombreux organismes. La plupart ne prélèvent que les épiphytes vivant sur les feuilles, comme les poissons chirurgiens (Acanthuridae) et les lambis (Mollusques). Les Reptiles tels que la tortue verte (Chelonia mydas) recherchent les feuilles de Thalassia fraîches sans épiphytes. Les Siréniens (lamantins) mangent des feuilles de Thalassia et les rhizomes. Un adulte peut consommer entre 30 et 50 kg de Phanérogames par jour. Les Oursins noirs (Diadema antillarum) et blancs (Tripneustes esculentus) se nourrissent des feuilles de Thalassia et des épiphytes. Les populations de l’espèce d’oursin (Tripneustes esculentus) sont en voie de forte régression.

Source:
http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/les-milieux/milieux-marins/herbiers

LES PLAGES

Le littoral, notamment celui de la Grande-Terre, se caractérise par ses côtes bordées de cocotiers avec un sol presque entièrement dépourvu de terre. Ces conditions brutes, surtout en bord de falaises, laissent la place à des arbustes aux systèmes racinaires impressionnants, aux poirier-pays, fleurit-noël bord-de-mer.
Les falaises hébergent également une faune variée. En plus des oiseaux marins, le littoral attire pas moins d’une quarantaine d’espèces limicoles.

De sable fin et doré des cartes postales comme sur la Grande-Terre, ou d’origine volcanique comme sur la Basse-Terre, les plages gardent une végétation similaire. Selon les localisations, le sable peut être blanc et fin (Sud de Grande-Terre…), légèrement orangé (Grande Anse de Deshaies…) ou noir (Rivière-Sens de Gourbeyre…).

Les plages rocheuses constituent des paysages tout aussi emblématiques. Elles se caractérisent par leur végétation sèche battue par de forts vents chargés de houle et des falaises vertigineuses érodées par les éléments, en particulier la mer qui vient battre la roche avec violence.

L’intérêt paysager de ces sites est, la plupart du temps, reconnu par diverses formes de protection (site classé…).

Source : Parc national de la Guadeloupe
http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/les-milieux/milieux-marins/plages

Zoom sur les tortues marines

Les eaux des Antilles et de Guyane sont fréquentées par 5 espèces de tortues marines sur les 7 présentes à l’échelle mondiale : Tortue caouanne (Caretta caretta), Tortue verte (Chelonia mydas), Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), Tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), Tortue luth (Dermochelys coriacea).

Parmi ces 5 espèces, 4 fréquentent les plages de ces territoires pour nidifier : la Tortue luth, la Tortue imbriquée, la Tortue verte et la Tortue olivâtre.

Observation en ponte

La ponte est un moment crucial du cycle de vie des tortues marines.
Le dérangement généré par les observateurs peut les pousser à renoncer à pondre.
​Pour une observation respectueuse, veillez à éteindre les sources de lumières artificielles.
Laissez l’espace libre devant la tortue.
Restez à 10 mètres derrière.

Observation en mer

​Le tortues observées en mer, dans les herbiers ou les récifs coralliens, sont généralement en phase d’alimentation ou de repos.
Le dérangement répété par les baigneurs pendant les activités d’alimentation, de respiration et de repos peut les pousser à quitter le site.
Les mouvements brusques, précipités et les poursuites provoquent du stress et automatiquement la fuite.
Restez à distance (5 mètres) et en surface (pas d’apnée).
Nagez calmement.
Ne pas la toucher.

En cas d’observation de nouveaux nés

​En cas d’observation de nouveau-nés, laissez faire la nature : les jeunes tortues ont besoin de ce trajet sur la plage pour développer leurs muscles avant d’aller à la mer et d’entamer leur vie pélagique. Tout au plus, il est possible de :
Chasser les prédateurs (chiens, crabes, oiseaux…)
Déplacer les obstacles entre le nid et la mer (branches, sargasses…)
Faire une « haie d’honneur » aux petits pour contenir le public
Éteindre ou cacher (si possible) les sources de lumières artificielles
Ne pas toucher les nouveau-nés

Source:
https://www.tortues-marines-antilles.org/connaitre-les-tortues-marines

Les Îles de Guadeloupe sont un miracle de la nature

où toutes les influences géologiques et climatiques se rencontrent.

À la fois maritime et montagneux, volcanique et tropical, l’archipel guadeloupéen surprend d’abord par sa richesse floristique et faunistique. Les Îles de Guadeloupe comptent parmi les 25 zones les riches en biodiversité au monde !

LA NAISSANCE D’UN ARCHIPEL

L’émersion de la Guadeloupe est toute récente, même en tenant compte de plusieurs épisodes successifs s’étalant sur plusieurs centaines de milliers d’années. Le chevauchement ou phénomène de subduction de la plaque Amérique sous la plaque Caraïbe en cette partie du monde a donné naissance à une double ceinture de feu caribéenne, « l’arc ancien » produit par une activité volcanique datant de 40 millions d’années environ et « l’arc récent » qui s’est formé de – 7 millions d’années à nos jours.

Par un hasard extraordinaire, deux îles créées à des dizaines de millions d’années d’écart se sont trouvées précisément juxtaposées, pour former « le papillon » guadeloupéen : la Grande-Terre qui appartient à l’arc ancien et la Basse-Terre, appartenant à l’arc récent et qui est par conséquent l’une des terres les plus jeunes du monde.

En réalité, la Basse-Terre s’est édifiée en plusieurs épisodes volcaniques échelonnés dans le temps au point que plusieurs îles distinctes ont fusionné en un ensemble compact. L’île de la Basse-Terre, entièrement volcanique, est composée de cinq complexes éruptifs principaux mis en place à des époques différentes depuis 3 millions d’années.

Les spécificités, mais également la diversité de Basse-Terre, découlent principalement de son caractère montagneux et de la pluviométrie. La Soufrière, toit des Petites Antilles et les mornes, sont des éléments marquants du paysage. Sur ces reliefs étagés se développe une végétation qui crée des paysages, soit fortement contrastés, soit fortement imbriqués, mais toujours remarquables.

Source : Parc national de la Guadeloupe
http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/naissance-dun-archipel

Les milieux forestiers

1/ Forêt dense humide
La forêt de la pluie, fille des volcans et cœur « historique » du Parc national de la Guadeloupe, s’étend sur toute la partie haute du massif montagneux de la Basse-Terre. Ainsi, si l’on entreprend le tour de la Soufrière par le sentier du Pas des Dames à partir du parking des Bains Jaunes, il est possible d’observer une végétation très hétérogène, qui porte les stigmates des évènements volcaniques.

2/ Forêt sèche
Chauds, secs et ventilés. Ces trois mots illustrent bien les milieux secs de l’archipel guadeloupéen, qui se répartissent sur le littoral de la côte sous le vent de Basse-Terre, sur la Grande-Terre ainsi que sur les dépendances : les Saintes, Marie-Galante, la Désirade et Petite-Terre. La nature de la végétation a été conditionnée par de bas reliefs, des sols calcaires ou volcaniques anciens, une pluviosité qui s’échelonne entre 750 mm et 1250 mm par an selon les endroits.

3/ Forêt marécageuse
Alchimie étonnante aux confins de la terre et de la mer, les étendues marécageuses opèrent un processus de transformation de la vie marine à la vie terrestre, de l’eau salée à l’eau douce, de l’élément liquide au solide, de la métamorphose à une vie nouvelle. La forêt marécageuse d’eau douce fait suite à la mangrove. Le paysage y est très différent, la végétation tout aussi dense mais davantage diversifiée.

4/ Forêt mangrove
Ce paysage à part dans l’archipel est principalement symbolisé par la mangrove, écosystème tropical très riche et caractéristique, mais également très fragile et menacé par les activités humaines. Il s’agit de forêts littorales constituées de palétuviers qui évoluent dans un milieu inondé, constamment ou par période, par de l’eau salée ou saumâtre. La biodiversité, en particulier marine, y est considérable

Source : Parc national de la Guadeloupe
http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/les-milieux/milieux-forestiers

Les milieux humides

1/ Eau douce : Cascades et rivières
Les pluies abondantes qui arrosent tout au long de l’année les reliefs de la Basse-Terre alimentent un réseau de rivières, de cascades et de bassins. Des chutes du carbet à la cascade aux Écrevisses en passant par le saut de la Lézarde, véritables fenêtres ouvertes sur le ciel, l’île offre d’inoubliables torrents d’émotions. En cherchant un peu, il existe de nombreux autres points d’eau, rivières, chutes ou encore des sources d’eau chaude à découvrir… 

2/ Mangrove
A la fois les pieds dans l’eau, les racines profondément en terre qui s’élèvent vers le ciel, la mangrove s’approprie deux espaces : le bord de mer et l’intérieur. Caractéristiques des littoraux tropicaux, les palétuviers gris, noirs, blancs ou rouges ont la capacité de s’accommoder à la salinité extrême du sol. Trois paysages principaux peuvent être observés : la mangrove de bord de mer, la mangrove arbustive et la mangrove haute.

3/ Mares et étangs
L’intensité des phénomènes d’érosion tend à détruire les seuils qui retiennent l’eau et à combler les dépressions en y déposant des sédiments. La mare est un milieu caractéristique de l’île calcaire qu’est la Grande-Terre. Même si les cours d’eau sont presque inexistants en Grande-Terre et sur Marie-Galante en raison des faibles précipitations et de la nature du sol, on y dénombre pas moins de 2500 mares sur les deux îles, et un total de 2 688 mares sur l’ensemble de la Guadeloupe.

Source : Parc national de la Guadeloupe
http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/les-milieux/milieux-humides