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DESTINATION Guadeloupe

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DESTINATION GUADELOUPE

Unique et multiple joyau caribéen

De nombreux poètes en ont chanté les louanges. Quelle que soit l’île qui compose l’archipel, les superlatifs ne manquent pas : surprenante, fascinante, authentique, majestueuse, éblouissante… Car des Saintes à Basse-Terre, en passant par la Désirade, Marie-Galante ou Grande-Terre, impossible de rester insensible. Les îles marquent par leur personnalité et l’on comprend la fierté des Guadeloupéens à vivre ici entre la mer et le ciel, sur ces terres baignées par les Alizés. Les îles de l’archipel partagent leurs côtes entre un océan Atlantique qui peut connaître de violents accès de fureur et la quiétude de la mer des Caraïbes. La Guadeloupe, c’est tout à la fois douceur et puissance. Contraste saisissant mais ô combien fascinant.

Ici, la magie de la diversité unit avec talent des cultures métissées, une histoire unique, des paysages terrestres et sous-marins grandioses, une cuisine savoureuse. Alors, les yeux grands ouverts, respirant l’air marin, on profite de ces splendeurs offertes avec générosité par la Guadeloupe.

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Les récits de la mer

Et si l’histoire de la Guadeloupe vue de la mer m’était contée

Karékura !

Karékura ! Comme un cri de victoire chanté par les Kalinagos, ces  Amérindiens également dénommés Karibs, Caribes ou Caraïbes et qui, des rives de l’Orénoque au Vénézuéla, ont suivi l’arc caribéen pour s’installer dans les petites Antilles en chassant les premiers occupants. Karékura ou “L’île aux belles eaux” comme ils nommèrent l’actuelle Guadeloupe, était à leur arrivée occupée par des Arawaks venus sans doute environ 3000 ans avant J.-C. également depuis l’Amazonie. On dit des Karibs qu’ils étaient anthropophages et violents. La lutte fut sans doute inégale face aux Arawaks qui ne furent pas tous exterminés et le métissage fit le reste. De nombreux pétroglyphes sur Basse-Terre, à Baillif et Trois-Rivières, témoignent de cette présence amérindienne.

L’arrivée des Européens va bouleverser la vie de cette communauté. Lorsque le 6 novembre 1493, persuadé accoster une nouvelle fois aux Indes Christophe Colomb après une rapide escale à la Désirade, à la Dominique, arrive en Guadeloupe, sur l’actuelle plage de Roseau. Au loin, comme descendant du ciel, il aperçoit les deux premières chutes du Carbet. On dit qu’il nomma l’île Guadalupe suite à une promesse faite lors d’un pèlerinage au  monastère royal de Santa Maria de Guadalupe en Espagne. On dit aussi que le paysage et les chutes visibles depuis Capesterre lui rappelaient la région d’Estrémadure où était implanté le monastère.

Les Espagnols tentent, comme le traité de Tordesillas qui partagea le monde entre Espagne et Portugal, leur en donne le droit, de s’approprier ces terres. Mais les Kalinagos luttent et parviennent, tout au moins pour un temps, à faire reculer les Européens. Les razzias, autorisées par l’administration espagnole, succèdent aux razzias, les Amérindiens sont réduits en esclaves malgré une résistance farouche. C’est en 1625 que débute réellement la colonisation des Petites Antilles, menée par les Anglais et les Français. Saint-Christophe, aujourd’hui Saint-Kitts, la Guadeloupe puis la Martinique puis les autres îles. Les Antilles étaient délaissées par les Espagnols car n’ayant aucun espoir d’y trouver de l’or, ils préférèrent les terres continentales d’Amérique Centrale et du Sud.

Ces galions chargés de richesses seront d’ailleurs la proie des pirates, flibustiers et corsaires qui sévissent depuis le XVIe siècle dans la mer des Caraïbes. Depuis l’île de la Tortue, face à Haïti, ils sillonnent les mers, et certains capitaines avec la bénédiction des gouverneurs des territoires dont ils dépendaient, armaient plusieurs dizaines de vaisseaux pour partir à l’assaut des navires ennemis ou simplement susceptibles de rapporter des richesses à partager. 

Principal actionnaire de la compagnie des îles d’Amérique, le cardinal de Richelieu favorise l’implantation de colons. Sous le commandement de Liénard de l’Olive et de Jean du Plessis, les Français s’implantent en Guadeloupe en 1635 avec l’objectif de développer la culture du tabac. Sur place, ils durent mener une lutte sans merci face aux Kabibs et durent également subir des querelles internes de pouvoir. C’est en 1643 qu’un homme parvint à s’imposer. Avec le soutien des propriétaires fonciers de la colonie de la région de Capesterre de Basse-Terre, Charles Houël devient gouverneur de la Guadeloupe et fonde la ville de Basse-Terre.

Développement économique et main-d’oeuvre servile

Alors que la culture du tabac prospère, il a d’autres ambitions économiques pour la colonie, notamment le développement de la culture de la canne à sucre sur les îles de l’archipel. Seulement six ans après sa nomination au poste de gouverneur, Houël devient propriétaire de Basse-Terre, Grande-Terre, La Désirade, Marie-Galante et les Saintes. Face aux problèmes économiques qu’elle rencontre, la Compagnie des îles d’Amérique a préféré lui céder ces cinq dépendances. Face à la fuite des Amérindiens vers l’île voisine de la Dominique et au besoin de main-d’œuvre dans les champs de canne, les premiers esclaves venus d’Afrique débarquent dans l’archipel. Dès 1635, arrivent également sur les îles des colonies antillaises des engagés blancs qui, pour trois ans, sont sous contrat avec un propriétaire ayant payé leur traversée.

Les îles comptent, en 1671, 7537 habitants dont 4267 esclaves. En 1674, la Guadeloupe et les autres îles deviennent colonies françaises placées sous l’autorité royale de Louis XIV. Cette date correspond également à la dissolution de la Compagnie des Indes Occidentales, face à la concurrence d’autres compagnies, celle du Sénégal et celles de Guinée notamment qui jouent un rôle essentiel dans l’augmentation rapide de la population servile. Quelques années plus tard, en 1685, le code noir réglemente l’esclavage dans les colonies françaises. Sans doute parce que le roi Louis XIV y a installé des nobles de rang plus élevé, la Martinique se voit attribuer un contingent d’esclaves plus résistants qu’en Guadeloupe. 

Dès la fin du XVIIe et dans le courant du XVIIIe des conflits entre Français et Anglais occasionnent des pertes économiques importantes pour les îles de Guadeloupe. Les Britanniques occupent l’archipel pendant 4 ans à partir de 1759 et renforcent la position commerciale de Pointe-à-Pitre. Pendant plusieurs décennies des affrontements auront lieu entre les deux nations, sur terre et sur mer. La bataille navale des Saintes, en 1782, verra d’ailleurs la défaite des français. À l’issue de la Guerre de sept ans, le Traité de Paris signé en 1763 rend l’archipel et Guadeloupe et la Martinique à la France.

Guerre de territoires

En conflit territorial permanent, les Européens trouvent néanmoins un terrain d’entente dès le début du XVIIIe siècle : la lutte contre la piraterie et la flibuste. Les enjeux économiques portés par les colons, poussent les pouvoir en place à unir leurs efforts pour mettre fin aux exactions de ces marins hors la loi, véritables entraves au commerce dans les Antilles. Promis au gibet, ils sont pourchassés par les Espagnols, Anglais, Hollandais et Français.

À la faveur des troubles occasionnés par la Révolution française, les Anglais tentent d’asseoir leur domination sur la Guadeloupe. Ils en seront chassés en 1794 par Victor Hugues, nommé commissaire national. Aidés par les esclaves à qui il avait promis la liberté, il reprend le contrôle de la colonie et annonce le 7 juin de la même année l’abolition de l’esclavage, adopté par la Convention nationale. La répression menée par le commission sera terrible : exécutions massives des royalistes ayant pris le parti des Britanniques, d’anciens esclaves qui s’étaient révoltés pour ne pas avoir été payés…

L’avènement de Napoléon va mettre un terme au vent de liberté qui ne souffla que quelques années sur les colonies françaises. L’esclavage est en effet rétabli en mai 1802. Les émeutes occasionnées par cette décision impériale seront fortement réprimées à Baimbridge, près de Pointe-à-Pitre et à Matouba, à proximité de Basse-Terre. 

Il faudra attendre la II République pour le l’esclavage soit définitivement aboli. Le 27 avril 1848, sur une proposition de Victor Schoelcher, alors sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies, le régime servile des colonies est définitivement aboli. Avant cette date, les Anglais tenteront de s’approprier les îles de Guadeloupe, associant les Suédois à qui ils “cèdent” la Guadeloupe en récompense des efforts du Prince Bernadotte dans la lutte menée contre Napoléon.

Premières élections

Avec 1848, la possibilité de voter est ainsi donnée aux Guadeloupéens. Trois députés seront ainsi élus. Schoelcher élu à la fois en Martinique et en Guadeloupe choisit la première et cède sa place à Louisy Mathieu, affranchi noir, en Guadeloupe. Pour pallier le manque de main-d’œuvre suite à la décision d’abolition, des travailleurs venus des Indes, du Sud-Est asiatique et d’extrême-orient, viennent s’installer en Guadeloupe dès le XIXe siècle.

Le XXe siècle marqué par les deux conflits mondiaux, verra la colonie guadeloupéenne se rallier au Comité français de libération nationale en juillet 1943. Après la guerre, par la loi du 19 mars 1946, les colonies françaises à travers le monde intègre l’Union française. Seules exceptions : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion deviennent départements d’Outre-mer.

Saint-Barthélemy et Saint-Martin rattachés à la Guadeloupe dans un arrondissement spécial, choisiront un nouveau statut dans les années 2000. Saint-Barth est un pays et territoire d’outre-mer (PTOM) depuis le 1er janvier 2012 et Saint-Martin une collectivité d’outre-mer française depuis le 15 juillet 2007. La Guadeloupe quant à elle, au cours du référendum de 2003 sur la question de modification statutaire de l’archipel, choisit de rester tout à la fois département et région française.

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Destination Grand Sud Caraïbe

Berceau de la Guadeloupe moderne

La longue histoire de la Guadeloupe se raconte ici, à l’époque où les Amérindiens, seuls habitants des îles, profitaient de ce paradis en toute quiétude jusqu’à l’arrivée des Européens. Des traces, il y a partout, témoignages de ces peuplades venues d’Amazonie le long de l’arc caribéen. C’est ici, sur la plage de Roseau à Capesterre, que Christophe Colomb accosta lors de son deuxième voyage, le 3 décembre 1493, fasciné qu’il fût par la grandeur des chutes du Carbet qu’il apercevait au loin. C’est ici à Bouillante, que les plus beaux fonds sous-marins, s’offrent à la visite, au cœur de la réserve Cousteau. C’est ici que culmine la Soufrière, volcan sans cesse surveillé et que l’on gravit au cours d’une randonnée incontournable. C’est ici que les plages de sable fin appellent à la détente et au farniente. Des couleurs, des saveurs, des musiques rythment les journées et on ne s’en lasse pas.